Le climat est toujours très tendu au centre de détention de Val-de-Reuil, dans l'Eure. Hier lundi, 3 avril, un détenu a agressé violemment deux surveillants et aurait "tenter de les tuer", affirme ce soir dans un communiqué, le syndicat pénitentiaire des surveillants (SPS). Explications.
Le centre de détention des Vignettes à Val-de-Reuil est le plus important d'Europe
Vers 10h, suite à une fouille de cellule, une console de jeux a été retirée de la cellule d’un détenu, ce qui a provoqué une violente réaction de ce dernier.
Des renforts ont été appelés afin de mettre fin à l'incident et conduire le détenu au quartier disciplinaire, explique Nicolas Bihan, délégué régional du SPS.
Des renforts ont été appelés afin de mettre fin à l'incident et conduire le détenu au quartier disciplinaire, explique Nicolas Bihan, délégué régional du SPS.
Il tente de lui planter une fourchette dans la gorge
Les faits ont pris alors une autre tournure. A son arrivée au quartier disciplinaire, le détenu a été informé qu'il allait « devoir être fouillé suite à sa mise en prévention ». Après avoir demandé la raison de son placement au quartier disciplinaire, l'homme a continué de menacer et d'insulter les surveillants. Quand brusquement il s'est jeté sur l'un des gardiens pour tenter de l’étrangler.
« Le collègue intervient de suite et tente de maîtriser le détenu, qui avait déjà sorti une fourchette dissimulé sur lui. Il a alors tenté de lui planter dans la gorge », détaille le syndicaliste. « Il s'agissait d'un pique artisanal, et non d'un outil de cuisine ». Selon Nicolas Bihan, le détenu avait pris soin de réunir les 4 pointes de la fourchette en une seule afin de la transformer en arme à tuer.
« Notre collègue parle de secondes qui lui ont paru une éternité ! Malgré la résistance du collègue, il sentait l’arme s'enfoncer dans sa gorge au fur et à mesure ».
« Il a frôlé la mort »
Blessés, les deux surveillants ont été transportés aux urgences. Ils sont ressortis de l'hôpital avec 4 jours d’interruption temporaire de travail pour l'un et 7 jours pour celui « qui a frôlé la mort ».
L'auteur des violences a été jugé en comparution immédiate aujourd'hui mardi devant le tribunal correctionnel d'Evreux. A la demande de son avocat, l'audience a été reportée au 9 mai prochain.
« Le S.P.S espère qu'il sera jugé à la hauteur de ses actes très graves qui, nous l’espérons, seront qualifiés de tentative de meurtre », déclare Nicolas Bihan.
Un mouvement de contestation (et de soutien aux surveillants agressés) sera organisé dès le début de la semaine prochaine (mardi 11 avril) devant le centre de détention de Val-de-Reuil, annonce le syndicat.
L'auteur des violences a été jugé en comparution immédiate aujourd'hui mardi devant le tribunal correctionnel d'Evreux. A la demande de son avocat, l'audience a été reportée au 9 mai prochain.
« Le S.P.S espère qu'il sera jugé à la hauteur de ses actes très graves qui, nous l’espérons, seront qualifiés de tentative de meurtre », déclare Nicolas Bihan.
Un mouvement de contestation (et de soutien aux surveillants agressés) sera organisé dès le début de la semaine prochaine (mardi 11 avril) devant le centre de détention de Val-de-Reuil, annonce le syndicat.