Victime de harcèlement, une collégienne de 14 ans se jette dans la Seine à Vernon : elle est sauvée


Mercredi 8 Janvier 2025 à 13:32 -

Un drame a été évité hier matin à Vernon, dans l'Eure. Deux agents du département de l'Eure n'ont pas hésité à mettre leur vie en péril pour sauver une jeune fille de la noyade. Victime de harcèlement, la collégienne de 14 ans, avait prévenu ses camarades de classe de son intention de sauter du pont Clemenceau.



L'adolescente a enjambé le parapet du pont Clemenceau à Vernon et s'est jetée dans la Seine - Illustration Google Maps
Une adolescente a eu la vie sauve grâce à l’intervention courageuse de deux agents de la direction des routes du département de l’Eure. Ce mardi 7 janvier, peu avant 11 h 30, une jeune fille de 14 ans, domiciliée à Gaillon, a enjambé le parapet du pont Georges-Clemenceau à Vernon (Eure) et s’est jetée dans le vide, au-dessus de la Seine.

Une eau à moins de 10 degrés

Alertés par la présence d’affaires abandonnées sur le trottoir, deux agents départementaux ont rapidement remarqué la tête de la victime émergeant de l’eau. Sans hésiter, l’un des hommes a plongé dans le fleuve pour secourir l’adolescente, tandis que son collègue s’est positionné sur le quai Jacques-Chirac pour les aider à remonter sur la berge. L’eau, particulièrement glacée (entre 6 et 10 degrés), rendait l’opération encore plus difficile.

La jeune fille, en état d’hypothermie, mais consciente, a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et transportée au service des urgences du centre hospitalier de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Les deux agents sauveteurs ont également été assistés par les secours.


Victime de harcèlement dans son ancien collège

L’adolescente avait-elle prémédité son geste ? Selon une source policière, elle aurait confié un peu plus tôt à ses camarades de classe son intention de se jeter du pont Clemenceau. Élève du collège privé Saint-Adjutor à Vernon, elle avait dû changer d’établissement après avoir été victime de harcèlement dans son ancien collège à Gaillon. Depuis cet épisode, la jeune fille était décrite comme « particulièrement fragile psychologiquement ». Une enquête a été ouverte par la gendarmerie de Gaillon pour faire la lumière sur les circonstances de ces faits.

« On est tous très fiers de ces deux agents qui n’ont pas hésité une seconde à porter secours à cette jeune fille malgré tous les risques, le courant très fort à cet endroit et la température très basse. Ils sont clairement intervenus au péril de leur propre vie », a réagi Alexandre Rassaërt, président du Conseil départemental de l’Eure.