Yvelines : un escroc récidiviste condamné pour une fraude à Pôle Emploi de 150 000 euros


Publié le Mercredi 18 Décembre 2024 à 15:05

À la tête de deux sociétés fictives, un escroc a réussi grâce a la complicité de 25 faux salariés a réussi à détourner des prestations sociales ou indemnités chômage au préjudice de Pôle Emploi et d’autres administrations. Le fraudeur a été démasqué par les policiers d’Élancourt (Yvelines).



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Un vaste réseau de fraude aux indemnités chômage a été démantelé par la brigade financière du Service local de police judiciaire (SLPJ) d’Élancourt (Yvelines). L’enquête, initiée en mars 2023 sur signalement de Pôle Emploi, a mis au jour une escroquerie orchestrée par un homme de 39 ans domicilié à Chambray-Lès-Tours (Indre-et-Loire).

Un préjudice estimé à 150 000€

Entre 2018 et 2023, le mis en cause, déjà connu des services de police pour des faits similaires, a utilisé deux sociétés fictives pour délivrer de fausses attestations d’embauche à 25 faux salariés, dont plusieurs étaient originaires du secteur d’Élancourt. Ces documents frauduleux ont permis de solliciter, à tort, des prestations sociales et indemnités chômage auprès de Pôle Emploi et d’autres administrations, pour un préjudice estimé à près de 150 000 euros.

Interpellé à son domicile

L’enquête menée par le groupe Économie Souterraine a permis de localiser le suspect dans un pavillon à Chambray-Lès-Tours. Le 28 novembre 2024, une opération d’interpellation était menée à son domicile avec l’appui d’une colonne du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie).

La perquisition a permis la saisie de nombreux documents compromettants confirmant son rôle central dans cette fraude. Bien que l’antériorité des faits n’ait pas permis la saisie d’avoirs criminels, les enquêteurs ont établi que les fonds obtenus avaient servi à financer le quotidien du couple, sans revenus légaux. Les dépenses incluaient notamment des contrats de location de véhicules et du logement occupé.

Quatre ans de prison ferme

Le suspect, qualifié de « délinquant chevronné », a reconnu les faits « a minima », tout en restant évasif sur l’ampleur réelle de ses activités illicites. En organisant son insolvabilité, il visait à éviter toute saisie de ses biens ou fonds.

À l’issue de 48 heures de garde à vue, l’homme a été jugé en comparution immédiate. Le tribunal l’a condamné à quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt, assortis d’une interdiction définitive de gérer une entreprise.

Les 25 faux salariés impliqués dans cette affaire seront convoqués ultérieurement devant la justice pour répondre de leur rôle dans cette fraude massive.