La garde à vue des six "gilets jaunes" interpellés dans la matinée d'hier a été prolongée ce matin de 24 heures. Ils sont toujours entendus par les enquêteurs en charge de faire toute la lumière sur les circonstances dans lesquelles deux journalistes de LCI et les deux agents de sécurité qui les accompagnaient ont été agressés lors d'une manifestation des gilets jaunes à Rouen le samedi 12 janvier dernier. L'un des gardes du corps avait été frappé au sol et transporté au CHU avec le nez cassé et le visage tuméfié.
La scène de violence a été filmée
Cette scène de violence - et quelques autres - a été filmée soit par des journalistes soit par les caméras de vidéo-surveillance de la ville. Les images, récupérées par la police, ont permis d'identifier formellement six hommes impliqués dans l'agression de ces équipes de LCI. Ils sont âgés entre 18 et 60 ans et sont domiciliés dans l'agglomération de Rouen/Elbeuf, l'Eure et l'Orne.
Convoqués à l'hôtel de police pour être auditionnés dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet, les six « gilets jaunes » ont été placés en garde à vue mercredi matin.
Convoqués à l'hôtel de police pour être auditionnés dans le cadre de l'enquête ouverte par le parquet, les six « gilets jaunes » ont été placés en garde à vue mercredi matin.
Interpellé déjà quatre fois
L'un des suspects, âgé de 37 ans, originaire de l'Orne, est bien connu des services de police pour avoir été interpellé à de multiples reprises (au moins quatre fois) lors des manifestations de gilets jaunes. Il aurait participé entre autres exactions, le samedi 5 janvier, à la dégradation de la façade et l'incendie du distributeur automatique de billets de l'agence de la Caisse d'Épargne, à l'angle des rues Louis Ricard et Dulong, à Rouen.
Les six hommes pourraient être déférés dans la soirée devant un magistrat du parquet de Rouen.
Les six hommes pourraient être déférés dans la soirée devant un magistrat du parquet de Rouen.