Les réactions sont nombreuses à l'annonce du rejet des offres de reprise de la raffinerie Petroplus par le tribunal de commerce de Rouen, ce matin 16 avril.
Après Didier Marie, président du Département de Seine-Maritime, c'est au tour du groupe des élus EELV de la mairie de Rouen de 'réagir dans un longe communiqué transmis à la presse. En voici le contenu :
"C’est une terrible nouvelle pour les salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne, ses sous-traitants et leurs familles, alors même qu’ils ont mené, au sein de l’intersyndicale, un combat exemplaire pour essayer de sauver leur outil de travail. Le mouvement et les élus Europe Ecologie – Les Verts de Haute-Normandie tiennent à exprimer tout leur soutien et leur admiration devant le courage et la persévérance dont ils ont fait preuve tous au long de ces derniers mois.
Cette nouvelle est une catastrophe économique et sociale, qui affecte gravement l’agglomération rouennaise, mais elle est aussi un désastre sur le plan de l’environnement, démontrant que la nécessaire transformation du secteur pétrolier face au défi énergétique est encore loin d’être anticipée par les acteurs économiques comme par les pouvoirs publics, alors que les salariés de Pétroplus, à l’image de ceux de M-Real ou de Renault Sandouville, avaient multiplié les propositions pour adapter leur outil de travail à la nécessaire conversion écologique de l’industrie.
Les élu-e-s et les militants EELV tiennent à souligner le sens de la responsabilité des salariés, mais ils dénoncent la culpabilité de la multinationale Shell dans ce désastre social et environnemental.
Shell est en effet coupable d’avoir laissé au repreneur du site une double dette : une dette économique et sociale, d’avoir exploité le site et ses salariés avant de les abandonner lorsque la rentabilité a commencé à diminuer, sans jamais consentir à effectuer les investissements qui auraient été nécessaires à l’évolution de cette raffinerie. Mais la multinationale Shell a aussi une dette environnementale, puisqu’en se débarrassant du site peu avant son inéluctable liquidation, elle cherchait à se débarrasser de sa responsabilité – onéreuse – de dépollution du site.
Malgré cette attitude irresponsable, Shell a malheureusement bénéficié d’une sorte de « prime à la casse ». En effet, au moment où elle refusait de venir en aide de la raffinerie en difficulté, l’Etat lui accordait, dans des conditions très discutables, le permis d’exploiter des gisements de pétrole d’une valeur de plusieurs milliards dans les eaux territoriales françaises au large de la Guyane! Il est clair que pour ces multinationales pétrolières, entreprises parmi les plus profitables au monde, les ressources naturelles et les salariés sont à exploiter sans modération pour leur seul profit!"
Après Didier Marie, président du Département de Seine-Maritime, c'est au tour du groupe des élus EELV de la mairie de Rouen de 'réagir dans un longe communiqué transmis à la presse. En voici le contenu :
"C’est une terrible nouvelle pour les salariés de la raffinerie Pétroplus de Petit-Couronne, ses sous-traitants et leurs familles, alors même qu’ils ont mené, au sein de l’intersyndicale, un combat exemplaire pour essayer de sauver leur outil de travail. Le mouvement et les élus Europe Ecologie – Les Verts de Haute-Normandie tiennent à exprimer tout leur soutien et leur admiration devant le courage et la persévérance dont ils ont fait preuve tous au long de ces derniers mois.
Cette nouvelle est une catastrophe économique et sociale, qui affecte gravement l’agglomération rouennaise, mais elle est aussi un désastre sur le plan de l’environnement, démontrant que la nécessaire transformation du secteur pétrolier face au défi énergétique est encore loin d’être anticipée par les acteurs économiques comme par les pouvoirs publics, alors que les salariés de Pétroplus, à l’image de ceux de M-Real ou de Renault Sandouville, avaient multiplié les propositions pour adapter leur outil de travail à la nécessaire conversion écologique de l’industrie.
Les élu-e-s et les militants EELV tiennent à souligner le sens de la responsabilité des salariés, mais ils dénoncent la culpabilité de la multinationale Shell dans ce désastre social et environnemental.
Shell est en effet coupable d’avoir laissé au repreneur du site une double dette : une dette économique et sociale, d’avoir exploité le site et ses salariés avant de les abandonner lorsque la rentabilité a commencé à diminuer, sans jamais consentir à effectuer les investissements qui auraient été nécessaires à l’évolution de cette raffinerie. Mais la multinationale Shell a aussi une dette environnementale, puisqu’en se débarrassant du site peu avant son inéluctable liquidation, elle cherchait à se débarrasser de sa responsabilité – onéreuse – de dépollution du site.
Malgré cette attitude irresponsable, Shell a malheureusement bénéficié d’une sorte de « prime à la casse ». En effet, au moment où elle refusait de venir en aide de la raffinerie en difficulté, l’Etat lui accordait, dans des conditions très discutables, le permis d’exploiter des gisements de pétrole d’une valeur de plusieurs milliards dans les eaux territoriales françaises au large de la Guyane! Il est clair que pour ces multinationales pétrolières, entreprises parmi les plus profitables au monde, les ressources naturelles et les salariés sont à exploiter sans modération pour leur seul profit!"