Après avoir piraté l'ordinateur de l'allocataire, l'escroc modifiait les coordonnées bancaires via le site de Pôle emploi (Photo d'illustration)
Les cybercriminels ne manquent pas d'imagination. Il y a longtemps déjà qu'ils ont compris qu'ils pouvaient se faire de l'argent facile sur Internet. Des demandeurs d'emploi ne sont même pas épargnés par ces escrocs qui ont trouvé une combine assez astucieuse pour s'accaparer de leurs allocations chômage. Une histoire incroyable mais bien vraie qu'est en mesure de révéler infoNormandie.com.
Le lièvre aurait été levé début mai lorsque les services de Pôle emploi ont détecté des anomalies sur les comptes de certains allocataires. Une vérification en interne a alors permis de constater que les informations personnelles, bancaires et adresse mail, d'un même individu en cours d'identification, apparaissaient sous plusieurs noms d'allocataires.
Le lièvre aurait été levé début mai lorsque les services de Pôle emploi ont détecté des anomalies sur les comptes de certains allocataires. Une vérification en interne a alors permis de constater que les informations personnelles, bancaires et adresse mail, d'un même individu en cours d'identification, apparaissaient sous plusieurs noms d'allocataires.
Un même RIB pour dix allocataires !
Une dizaine d'allocataires, victimes de l'arnaque, aurait déjà été identifiée : en Seine-Maritime, dans le Tarn, les Pyrénées-Orientales, les Côtes d'Armor, la Drôme, la Seine-Saint-Denis et le Bas-Rhin. Ces victimes auraient en commun de posséder le même vrai-faux relevé d'identité bancaire (RIB) ! Une anomalie qui a alerté les services de Pôle emploi.
Les premières investigations ont permis de comprendre rapidement la manière dont opéraient le ou les escrocs.
En réalité, ils pirataient dans un premier temps les ordinateurs de demandeurs d'emploi indemnisés. Ils se connectaient ensuite sur le site de Pôle emploi dont dépendent ces bénéficiaires et modifiaient tout bonnement les coordonnées bancaires, adresses mail et autres renseignements indispensables à la gestion des dossiers, comme les mots de passe. Si bien qu'au moment des versements en fin de mois, les indemnités n'auraient pas été versées sur le compte de l'allocataire mais sur un vrai-faux compte bancaire.
Les premières investigations ont permis de comprendre rapidement la manière dont opéraient le ou les escrocs.
En réalité, ils pirataient dans un premier temps les ordinateurs de demandeurs d'emploi indemnisés. Ils se connectaient ensuite sur le site de Pôle emploi dont dépendent ces bénéficiaires et modifiaient tout bonnement les coordonnées bancaires, adresses mail et autres renseignements indispensables à la gestion des dossiers, comme les mots de passe. Si bien qu'au moment des versements en fin de mois, les indemnités n'auraient pas été versées sur le compte de l'allocataire mais sur un vrai-faux compte bancaire.
Pôle emploi prend des mesures
Une plainte aurait été déposée par Pôle emploi auprès du parquet de Paris. L'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication. Dans l'immédiat, on ignore le nombre des victimes de cette escroquerie et le montant des sommes qui auraient pu ainsi être détournées si Pôle emploi n'avait pas découvert à temps le pot aux roses.
Selon nos informations, confirmées par une source judiciaire parisienne, l'organisme public aurait pris, depuis la révélation de cette affaire, des mesures pour sécuriser les rapports entre ses services et les demandeurs d'emploi, via Internet. L'organisme public a demandé à chacune des victimes recensées de vérifier si son ordinateur n'est pas infecté par un virus. Il lui a demandé également de changer son mot de passe ainsi que l'adresse mail permettant d'accéder à son compte sur le site de Pôle emploi.
Enfin, le service de prévention des fraudes de Pôle emploi a informé les allocataires qu'ils ne pourront plus désormais changer directement en ligne leurs coordonnées bancaires ou adresse mail, comme cela était possible jusqu'à maintenant.
Selon nos informations, confirmées par une source judiciaire parisienne, l'organisme public aurait pris, depuis la révélation de cette affaire, des mesures pour sécuriser les rapports entre ses services et les demandeurs d'emploi, via Internet. L'organisme public a demandé à chacune des victimes recensées de vérifier si son ordinateur n'est pas infecté par un virus. Il lui a demandé également de changer son mot de passe ainsi que l'adresse mail permettant d'accéder à son compte sur le site de Pôle emploi.
Enfin, le service de prévention des fraudes de Pôle emploi a informé les allocataires qu'ils ne pourront plus désormais changer directement en ligne leurs coordonnées bancaires ou adresse mail, comme cela était possible jusqu'à maintenant.