Depuis bientôt trois mois, Monique*, 65 ans, était en contact avec un homme dont elle a fait la connaissance sur Facebook, sans jamais l'avoir rencontré.
Un géologue Italien vivant à Rouen
Le bel et supposé jeune inconnu l'a demandée en amie et des liens d'amitié (voire plus ?) se sont tissés rapidement au fil des discussions. Cet ami, qui se disait de nationalité italienne et vivant à Rouen, affirmait aussi être géologue.
Pas étonnant donc qu'il annonce à son amie dieppoise qu'il va partir en mission au Burkina Faso le 11 décembre. Jusque-là, rien de bien suspect.
Mais le 14, Monique reçoit un appel de son ami italo-rouennais : il lui raconte qu'il est bien arrivé en Afrique et qu'il se trouve dans la brousse pour les besoins de sa mission. Il lui promet de la rappeler plus tard.
Pas étonnant donc qu'il annonce à son amie dieppoise qu'il va partir en mission au Burkina Faso le 11 décembre. Jusque-là, rien de bien suspect.
Mais le 14, Monique reçoit un appel de son ami italo-rouennais : il lui raconte qu'il est bien arrivé en Afrique et qu'il se trouve dans la brousse pour les besoins de sa mission. Il lui promet de la rappeler plus tard.
Une rançon de 400.000 € contre sa liberté !
Promesse tenue. Le pseudo-géologue rappelle en effet dimanche 20 décembre, vers 20 heures. L'ami a la voix grave : il déclare froidement à la retraitée qu'il a été enlevé et séquestré par des hommes en armes qui exigent une importante rançon en échange de sa libération. Le montant ? 400.000 euros !
Monique panique. Affolée et en même temps inquiète, elle se rend dès le lendemain matin (dimanche) à la gendarmerie de Dieppe. Elle raconte avec force détail cette histoire incroyable au chef d'escadron Patrice Lagadec. Le patron de la compagnie de gendarmerie l'écoute attentivement, lui pose les questions essentielles tout en flairant une grosse arnaque.
Monique panique. Affolée et en même temps inquiète, elle se rend dès le lendemain matin (dimanche) à la gendarmerie de Dieppe. Elle raconte avec force détail cette histoire incroyable au chef d'escadron Patrice Lagadec. Le patron de la compagnie de gendarmerie l'écoute attentivement, lui pose les questions essentielles tout en flairant une grosse arnaque.
La brigade de recherche s'en mêle
L'affaire est confiée immédiatement aux militaires de la brigade de recherche (BR) qui auditionnent à leur tour la sexagénaire. Les enquêteurs lui demandent alors de prendre contact avec son ami par téléphone, depuis la brigade. Mais, bien sûr, personne ne répond à l'autre bout du fil... Dans le contexte qu'ils devinent, les gendarmes ne sont pas surpris. "Ne vous inquiétez pas, il va vous rappeler plus tard, dans la soirée", suggèrent-ils.
De fait, l'ami géologue rappelle lundi en fin d'après-midi. Il précise que ses ravisseurs exigent non plus 400.000€ mais ...8000€. La retraitée expliquant qu'elle n'a pas une telle somme à disposition, la rançon est finalement ramenée à 3000€ après quelques palabres avec les soi-disant ravisseurs ...
De fait, l'ami géologue rappelle lundi en fin d'après-midi. Il précise que ses ravisseurs exigent non plus 400.000€ mais ...8000€. La retraitée expliquant qu'elle n'a pas une telle somme à disposition, la rançon est finalement ramenée à 3000€ après quelques palabres avec les soi-disant ravisseurs ...
Victime d'un "brouteur"
Entre-temps, les gendarmes font leur enquête. Résultat : le nom, la photo, la profession du géologue-italo-rouennais en mission au Burkina Faso ne correspondent à rien.
En résumé, la dieppoise finit par comprendre qu'elle est victime d'une tentative d'escroquerie sans doute par un "brouteur" basé non pas à Rouen mais en Afrique.
Les gendarmes vont poursuivre leur enquête.
* Monique est un prénom d'emprunt.
Lire aussi : Facebook, terrain de chasse rêvé des « brouteurs » du net
En résumé, la dieppoise finit par comprendre qu'elle est victime d'une tentative d'escroquerie sans doute par un "brouteur" basé non pas à Rouen mais en Afrique.
Les gendarmes vont poursuivre leur enquête.
* Monique est un prénom d'emprunt.
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