Le braqueur du Maéva, à Sotteville-lès-Rouen, avait été arrêté le 15 novembre 2014 dans les circonstances spectaculaires (Illustration@Google maps)
Six vols à main armée viennent d'être résolus par la brigade criminelle de la sûreté départementale de Seine-Maritime. L'auteur présumé, âgé de 45 ans, a été interpellé ...au centre pénitentiaire du Havre, à Saint-Aubin-Routot. En effet, il purge dans cet établissement une peine de 4 ans pour un braquage - le dernier d'une longue série - commis le 15 janvier 2014 dans un bar-tabac de Sotteville-lès-Rouen, dans l'agglomération rouennaise.
Les enquêteurs avaient amassé un nombre considérable d'éléments au fil des affaires. Mais rien ne permettait dans un premier temps de mettre un nom sur le malfaiteur qui semblait, d'après le signalement et le mode d'opérer, être toujours le même.
Les enquêteurs avaient amassé un nombre considérable d'éléments au fil des affaires. Mais rien ne permettait dans un premier temps de mettre un nom sur le malfaiteur qui semblait, d'après le signalement et le mode d'opérer, être toujours le même.
La caissière lui arrache son arme !
A la station Total, le malfaiteur se fait arracher son arme par la caissière (Illustration@Google maps)
En à peine trois mois, entre le 27 octobre 2013 et le 7 janvier 2014, une station-service et cinq bars-tabacs avaient été braqués dans l'agglomération rouennaise. A Oissel, Sotteville-lès-Rouen et Saint-Etienne-du-Rouvray. Le braqueur passait à l'action le plus souvent aux heures d'ouverture et de fermeture. Sans violence. Il était armé soit d'une arme de poing, soit d'un couteau, soit d'un fusil de chasse.
"Premier fait d'arme" : la station-service Total, rue du Général de Gaulle, à Oissel. A 6 heures du matin, le 29 octobre 2013. Un individu pénétre dans la station le visage dissimulé par une écharpe et un bonnet. Il dérobe le fonds de caisse et une carte bancaire. A cet instant, il ne s'attend pas à ce que la caissière l'affronte et lui arrache son arme des mains avant de s'enfuir en courant.
Le malfaiteur va ensuite commettre une erreur : en tentant de retirer de l'argent avec la carte bancaire volée, il est filmé par la vidéo-surveillance du distributeur automatique. Les policiers suspectent alors un des frères jumeaux fichés par leurs services pour des braquages. Mais duquel s'agit-il ?
"Premier fait d'arme" : la station-service Total, rue du Général de Gaulle, à Oissel. A 6 heures du matin, le 29 octobre 2013. Un individu pénétre dans la station le visage dissimulé par une écharpe et un bonnet. Il dérobe le fonds de caisse et une carte bancaire. A cet instant, il ne s'attend pas à ce que la caissière l'affronte et lui arrache son arme des mains avant de s'enfuir en courant.
Le malfaiteur va ensuite commettre une erreur : en tentant de retirer de l'argent avec la carte bancaire volée, il est filmé par la vidéo-surveillance du distributeur automatique. Les policiers suspectent alors un des frères jumeaux fichés par leurs services pour des braquages. Mais duquel s'agit-il ?
Chassé à coups de balai
Un nouveau vol à main armée est signalé quelques jours plus tard. Le 15 novembre, à l'ouverture d'une Maison de la presse, place Calmette à Sotteville-lès-Rouen, un homme fait irruption. Armé d'un couteau, il menace l'employée. Mais alors qu'il a posé son arme sur le comptoir, pour s'emparer de la recette, la caissière a la présence d'esprit de saisir le couteau et de chasser le malfaiteur à coups de balai !
Le 10 décembre, c'est cette fois le tabac-presse Bel Air, à Oissel, qui est attaqué par un individu seul, armé dun fusil de chasse à canons juxtaposés. Il vide le tiroir-caisse et s'enfuit. Même scénario le 31 décembre, au magasin Toute la Presse à Sotteville-lès-Rouen. Le braqueur est armé d'un fusil de chasse et, sous la menace, s'empare de la recette. Il prend la fuite poursuivi par le gérant armé d'un pistolet à grenailles. Sur les lieux, les enquêteurs découvrent un sac en plastique abandonné par l'individu. La police technique et scientifique y relève des traces ADN, qui vont s'avérer précieuse pour la suite de l'enquête.
Le 10 décembre, c'est cette fois le tabac-presse Bel Air, à Oissel, qui est attaqué par un individu seul, armé dun fusil de chasse à canons juxtaposés. Il vide le tiroir-caisse et s'enfuit. Même scénario le 31 décembre, au magasin Toute la Presse à Sotteville-lès-Rouen. Le braqueur est armé d'un fusil de chasse et, sous la menace, s'empare de la recette. Il prend la fuite poursuivi par le gérant armé d'un pistolet à grenailles. Sur les lieux, les enquêteurs découvrent un sac en plastique abandonné par l'individu. La police technique et scientifique y relève des traces ADN, qui vont s'avérer précieuse pour la suite de l'enquête.
Il braque à deux reprises le jour de ses 43 ans
Il avait braqué, le jour de son anniversaire, la Civette, un bar-tabac de la rue du Madrier, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Illustration@Google maps)
Le 7 janvier 2014, un bar de Saint-Etienne-du-Rouvray, "Le Chapelle", est à son tour victime d'une tentative de hold-up par un homme seul armé d'un fusil. Dérangé, le malfaiteur prend la fuite sans rien dérober.
Qu'à cela ne tienne : il s'en prend en fin d'après-midi à La Civette, un bar-tabac de la rue du Madrier, à Saint-Etienne-du-Rouvray. Sous la menace d'un fusil, il se fait remettre le contenu de la caisse. Il est aperçu par des témoins prenant la fuite à bord d'une Renault Clio qui porte à l'arrière un A (jeune permis). Les vérifications permettent d'établir que le véhicule appartient à l'un des frères jumeaux de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans le collimateur de la brigade criminelle depuis le début de l'enquête.
Pour la petite histoire, les frères jumeaux (dont celui suspecté des braquages) fêtaient ce 7 janvier 2014 leur 43e anniversaire.
Enfin, le 15 janvier 2014, le suspect va commettre le braquage de trop. Au Maéva, à Sotteville-lès-Rouen, il est interpellé en flagrant délit et dans des circonstances assez spectaculaires, les mains dans le tiroir-caisse. Faute de pouvoir l'impliquer dans les autres faits, il est alors jugé et condamné pour ce seul hold-up. Il écope de quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Rouen.
Qu'à cela ne tienne : il s'en prend en fin d'après-midi à La Civette, un bar-tabac de la rue du Madrier, à Saint-Etienne-du-Rouvray. Sous la menace d'un fusil, il se fait remettre le contenu de la caisse. Il est aperçu par des témoins prenant la fuite à bord d'une Renault Clio qui porte à l'arrière un A (jeune permis). Les vérifications permettent d'établir que le véhicule appartient à l'un des frères jumeaux de Saint-Etienne-du-Rouvray, dans le collimateur de la brigade criminelle depuis le début de l'enquête.
Pour la petite histoire, les frères jumeaux (dont celui suspecté des braquages) fêtaient ce 7 janvier 2014 leur 43e anniversaire.
Enfin, le 15 janvier 2014, le suspect va commettre le braquage de trop. Au Maéva, à Sotteville-lès-Rouen, il est interpellé en flagrant délit et dans des circonstances assez spectaculaires, les mains dans le tiroir-caisse. Faute de pouvoir l'impliquer dans les autres faits, il est alors jugé et condamné pour ce seul hold-up. Il écope de quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Rouen.
Un gros besoin d'argent pour acheter sa cocaïne
De quoi laisser un peu de temps aux enquêteurs qui poursuivent en préliminaire leurs investigations. L'exploitation de l'ADN retrouvé sur le sac plastique et sur le couteau arraché par la caissière permet formellement de le confondre.
Extrait de sa cellule lundi 25 janvier 2016, le malfaiteur a été placé en garde à vue à l'hôtel de police de Rouen. Lors de ses auditions, il a reconnu être l'auteur des six braquages mettant ainsi hors de cause son frère jumeau. Toxicomane, il avait un gros besoin d'argent pour acheter ses doses de cocaïne, selon ses déclarations.
Le quadragénaire a été reconduit au centre pénitentiaire du Havre. Il sera jugé ultérieurement par le tribunal correctionnel de Rouen pour l'ensemble de ces vols à main armée qui lui auraient rapporté quelque 5 000 euros, selon la police.
Extrait de sa cellule lundi 25 janvier 2016, le malfaiteur a été placé en garde à vue à l'hôtel de police de Rouen. Lors de ses auditions, il a reconnu être l'auteur des six braquages mettant ainsi hors de cause son frère jumeau. Toxicomane, il avait un gros besoin d'argent pour acheter ses doses de cocaïne, selon ses déclarations.
Le quadragénaire a été reconduit au centre pénitentiaire du Havre. Il sera jugé ultérieurement par le tribunal correctionnel de Rouen pour l'ensemble de ces vols à main armée qui lui auraient rapporté quelque 5 000 euros, selon la police.