« Dans les années 80, le goéland a progressivement quitté son milieu naturel pour la ville, où il ne rencontre pas de prédateurs. Bien que le goéland fasse partie de notre patrimoine du littoral, il crée des nuisances, surtout sonores et nocturnes en été", explique Marc Migraine, adjoint au maire chargé de l’environnement.

"Pour répondre à une demande des habitants, la Ville réalise chaque année une opération de stérilisation des œufs afin de parer à une augmentation de 10% de la population de goélands argentés ».

Depuis 1994, les services de la ville réalisent tous les ans une campagne de stérilisation des œufs de goélands argentés. La méthode employée, consistant à asperger les œufs d’un liquide spécifique rendant la ponte stérile, permet en effet de maintenir l'oiseau en couvée et d’éviter l'éclosion et l'élevage des jeunes, périodes où les goélands sont particulièrement bruyants.

A noter que la stérilisation est soumise à autorisation du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, de l’énergie.

Cette année l’opération a commencé le lundi 27 avril et se terminera le vendredi 29 mai, période correspondant à celle de la reproduction des goélands.

En 2015, la société CAN Industrie a été retenue pour intervenir sur le territoire du Havre, découpé en secteurs « systématique » et « non systématique ». Le groupe ornithologique Normand et le CHENE restent deux prestataires indispensables au bon déroulement de l’opération.

Les équipes œuvrent entre 8 et 17 heures sur les toits du secteur d’intervention systématique avec deux passages prévus :
- entre le 27 avril et le 13 mai : au début de la ponte
- entre le 15 et le 29 mai : pour le traitement des pontes tardives.

Pour le passage non-systématique, les habitants peuvent appeler le jusqu'au 19 mai (appel gratuit depuis un poste fixe du lundi au vendredi, de 8 h à 17 h) pour fixer un rendez-vous entre le 7 et le 22 mai.

Toutefois, la coopération des Havrais est nécessaire au succès de cette opération. Il est donc recommandé :

De faciliter l’accès aux toits aux équipes de spécialistes.
De ne pas ôter les œufs des nids, ce qui entraînerait une deuxième ponte.
De ne pas détruire les nids qui seraient alors rebâtis par le couple nicheur.
De ne pas nourrir les oiseaux, soit directement, soit indirectement.
De déposer les sacs poubelles aux horaires prévus.