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« J'ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat »


Jeudi 1 Décembre 2016 à 21:25 -



François Hollande a créé la surprise en annonçant ce soir qu'il n'était pas candidat à sa succession (Capture d'écran)
François Hollande a créé la surprise en annonçant ce soir qu'il n'était pas candidat à sa succession (Capture d'écran)
« J'ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat ». Ainsi, contre toute attente, François Hollande renonce à briguer un nouveau quinquennat. Il l'a explicitement annoncé ce jeudi soir dans une déclaration solennelle depuis l'Elysée.

Politologues, instituts de sondage et autres journalistes "bien informés" n'avaient rien vu venir. Le président avait gardé secrète sa décision jusqu'à la dernière minute (ou presque).

« Dans les mois qui viennent (jusqu'à la prochaine élection présidentielle) mon seul devoir sera de continuer à diriger l'Etat, mandat pour lequel vous m'avez élu en 2012. (...) Je ne suis animé que par l'intérêt supérieur du pays. L'expérience m'a apporté l'humilité nécessaire dans ma tâche. (...) Comme président de la République je me dois de diriger l'Etat. Comme socialiste, je ne peux me résoudre à la dispersion de la gauche ».

A Manuel Valls de jouer

Dispersion de la gauche ? Sa non-candidature ne va pas y changer grand chose. Depuis des semaines et des mois, à l'image de la droite avant sa primaire qui a désigné François Fillon, cette gauche s'étripe.

Manuel Valls qui rêvait plus ou moins secrètement d'être le dauphin de François Hollande, va pouvoir, sans tirer de plans sur la comète, prétendre être le mieux placé pour la Présidentielle de 2017. Il appartiendra, certes, aux militants de son camp de le décider - ou non - lors de la primaire socialiste prévue les 22 et 29 janvier prochain. A condition que le Premier ministre-candidat porte un programme qui rompt avec celui de son prédécesseur et qui a été le sien. 

On peut d'ailleurs imaginer que le Premier ministre connaissait la décision du Président de la République depuis son entrevue avec lui lundi.

Ils sont (déjà) sept candidats potentiels à s'être déclarés. A l'arrivée , ils seront au moins huit avec Manuel Valls. Pas plus qu'à la primaire de la droite...

Emmanuel Macron peut se frotter les mains  

Une droite qui, elle-même empêtrée quoi qu'elle en dise dans ses divisions et les ambitions d'aucuns, ne devrait pas se réjouir du retrait de François Hollande, sa tête de turc, "l'homme à abattre", depuis des mois.

Désigné largement par son camp (et probablement quelques milliers de voix d'électeurs du Front national), François Fillon et les siens vont devoir assurément changer de stratégie face à un Manuel Valls combatif ou encore  à un Emmanuel Macron qui, lui, ce soir, peut se frotter les mains.

Attendons maintenant les premiers sondages d'opinion, dont la valeur est toute relative. Attendons aussi les analyses de nos fins politologues et spécialistes de la politique qui défilent sur les plateaux de télévision... Nous ne sommes pas à l'abri de quelques rebondissements.

LIRE AUSSI.

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François Hollande : une stratégie de communication politique ratée sur un quinquennat

Par Florian Silnicki, Expert en stratégies de communication
et Fondateur de l'agence LaFrenchCom'


OPINION. « A trop parler et à tout commenter, François Hollande a considérablement dégradé son image au point de ne plus pouvoir être candidat à sa réélection au poste suprême. 

Même cette sortie de la scène politique est un échec. Tête baissée, François Hollande s'est montré étonnamment peu sûr de lui regardant frénétiquement les fiches contenant son discours montrant là qu'il ne se l'était pas approprié. Les mots étaient d'ailleurs prononcé trop mécaniquement pour être efficaces et impacter l'opinion publique.

François Hollande aura du mal à faire accepter l'idée à l'opinion publique que son retrait est un succès. En effet, qui peut croire que François Hollande ne se représente pas parce qu'il a trop bien réussi ce quinquennat. 
 
De sa stratégie de communication politique inconstante à ses formules chocs en passant par la mise en scène illisible oui grossière de son action publique, François Hollande a tout raté. »

« J'ai décidé de ne pas être candidat au renouvellement de mon mandat »

Les réactions au retrait de François Hollande

Nicolas Rouly, Premier secrétaire fédéral
du Parti socialiste de Seine-Maritime


« Le Président de la République est intervenu ce soir pour indiquer qu’il ne serait pas candidat au renouvellement de son mandat. Cette décision est un choix de responsabilité et d’humilité qui honore François Hollande.

Le Président de la République a rappelé la situation grave dans laquelle se trouve notre pays, alors qu’il est confronté à la menace terroriste. Il a indiqué que c’est avec la même détermination qu’il continuera à exercer ses fonctions. Jusqu’à la fin de son mandat, il restera pleinement disponible pour diriger la France et mener le combat contre le terrorisme.

Le rassemblement est la motivation essentielle de la décision du Président de la République. Rassembler les Français est plus que jamais nécessaire dans les circonstances difficiles que nous traversons. Rassembler la gauche l’est également, pour mener la bataille de l’élection présidentielle face à la droite et à l’extrême-droite.

La droite a désigné son candidat. Il porte un projet de régression sociale et une vision de société réactionnaire. L’extrême droite a pour projet de diviser les Français, d’instiller la peur et de faire régner l’arbitraire.

Le choix de François Hollande doit permettre à la gauche de se rassembler. Le bilan de son quinquennat permet ce rassemblement, sur le plan social, sur le plan économique, sur le plan sociétal et sur le plan international. Le rassemblement doit également se faire dans le cadre de la primaire de la Belle Alliance Populaire. La primaire permettra de désigner le candidat qui à gauche portera le projet pour vaincre la droite et l’extrême droite et défendre une République unie, où chacun ait sa place. C’est aux électeurs que ce choix revient désormais .»





              


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