Répondre à la demande croissante de lin textile, telle est l'ambition de la coopérative de teillage du Plateau du Neubourg, dans l'Eure. Pour ce faire, elle doit s'agrandir. Le département de l'Eure vient de lui accorder une aide de 250 000€ sous la forme d'un prêt à taux 0% pour la construction d'un nouveau bâtiment.
Le lin, tout premier textile développé par l'homme, 36 000 ans avant J.C., a de nouveau le vent en poupe. Choisi pour son esprit nature, sa légèreté et sa résistance, le lin s'est taillé une jolie réputation depuis quelques années et surtout depuis cinq ans où le marché a explosé.
Le lin, tout premier textile développé par l'homme, 36 000 ans avant J.C., a de nouveau le vent en poupe. Choisi pour son esprit nature, sa légèreté et sa résistance, le lin s'est taillé une jolie réputation depuis quelques années et surtout depuis cinq ans où le marché a explosé.
92% de la production va à l'exportation
Pascal Prévost : « Nous avons la chance d'avoir une très bonne communication sur le lin qui correspond aux aspirations écologiques du moment. Le marché est en pleine expansion. Notre production est passée de 3 800 ha en 2012 à 7 000 ha aujourd'hui » - Photo © C.D.27
Beaucoup d'entre nous l'ignorent mais 85% de la production mondiale de lin fibre destinée au textile, est concentrée au nord de l'Europe : Hollande, Belgique, Hauts-de-France et Normandie. Dans ce concert, le département de l'Eure s'est taillé une belle part du gâteau en se situant en deuxième position derrière la Seine-Maritime.
Une place de choix donc qui rejailli sur l'ensemble de l'économie euroise, comme l'explique Pascal Prévost, président de la confédération européenne du lin et chanvre (CELC) :
Ce marché florissant permet aux agriculteurs de l'Eure d'accroître leurs revenus. Il permet également l'emploi d'une main d'œuvre locale.
En 2018, la coopérative, située à Crosville-la-Vieille, près du Neubourg, a réalisé 26 M€ de chiffre d'affaires.
Une place de choix donc qui rejailli sur l'ensemble de l'économie euroise, comme l'explique Pascal Prévost, président de la confédération européenne du lin et chanvre (CELC) :
« Nous avons la chance d'avoir une très bonne communication sur le lin qui correspond aux aspirations écologiques du moment. Le marché est en pleine expansion. Notre production est passée de 3 800 ha en 2012 à 7 000 ha aujourd'hui ».
Ce marché florissant permet aux agriculteurs de l'Eure d'accroître leurs revenus. Il permet également l'emploi d'une main d'œuvre locale.
« Notre coopérative produit chaque année entre 8 000 et 10 000 tonnes de fibres longues, qui partent pour 92% de la production à l'exportation, vers l'Europe pour la filière création et tissage, mais aussi vers l'Asie (Chine et Inde) pour la transformation du lin en textile. La consommation finale concerne aussi les USA.»
En 2018, la coopérative, située à Crosville-la-Vieille, près du Neubourg, a réalisé 26 M€ de chiffre d'affaires.
Un investissement facilité par le Département
La construction d'un nouveau bâtiment permettra la création de 2 lignes supplémentaires de transformation de teillage
Face à un marché mondial qui ne cesse de croître, la coopérative a décidé de construire une nouvelle unité de transformation. Pascal Prévost détaille le projet :
A l'Hôtel du département, Pascal Lehongre, président du Conseil départemental rappelle que pour intervenir sur les projets d'immobilier d'entreprise une convention doit être signée avec la communauté de communes. « Notre objectif, dit-il, est de soutenir la création et le développement des entreprises notamment sur les filières porteuses comme celle du lin, par l'octroi d'aides financières. »
« Nous avons actuellement un seul site de production avec 4 lignes de teillage. Nous voulons construire un nouveau bâtiment qui permettra la création de 2 lignes supplémentaires de transformation de teillage, destinées au textile et 2 lignes supplémentaires pour la transformation des fibres courtes utilisées dans de nombreux secteurs et filières d'excellence présents en Normandie comme l'automobile ou l'aérospatial. »Mais faute de capitaux propres suffisants pour investir et ce malgré la situation financière saine de la coopérative, le prêt du Département va permettre un investissement plus serein.
« C'est un sacré coup de main pour nous en termes de trésorerie. Les contacts avec les services du Département et l'accompagnement proposé ont été très stimulants pour les porteurs du projet. Quel plaisir d'avoir un coup de fil d'un élu qui nous dit : c'est bon. C'est passé ! »
A l'Hôtel du département, Pascal Lehongre, président du Conseil départemental rappelle que pour intervenir sur les projets d'immobilier d'entreprise une convention doit être signée avec la communauté de communes. « Notre objectif, dit-il, est de soutenir la création et le développement des entreprises notamment sur les filières porteuses comme celle du lin, par l'octroi d'aides financières. »
Une dizaine d'emplois supplémentaires
La construction de ce nouveau bâtiment, prévue dès le début 2020, va permettre l'embauche d'une dizaine de personnes supplémentaires : la coopérative passera alors le cap des 100 employés.
« C'est la première entreprise que nous avons le plaisir d'accompagner dans l'Eure sous cette forme-là », précise Stéphanie Auger, élue départementale qui a accompagné la coopérative de teillage depuis le début du projet. Un programme de travaux estimé à 10 millions d'euros.
Source © Conseil départemental de l'Eure
« C'est la première entreprise que nous avons le plaisir d'accompagner dans l'Eure sous cette forme-là », précise Stéphanie Auger, élue départementale qui a accompagné la coopérative de teillage depuis le début du projet. Un programme de travaux estimé à 10 millions d'euros.
Source © Conseil départemental de l'Eure