Les syndicats avaient battu le rappel. La mobilisation contre la Loi Travail défendue par la ministre El Khomri a été à la hauteur de leurs attentes. Autour de 20 000 manifestants, selon les organisateurs (un peu moins de 10 000 selon les décomptes de la police) ont défilé ce mercredi 9 mars dans les rues des principales villes de Seine-Maritime. La police faisait état ce soir de 4500 manifestants à Rouen, 3000 au Havre, 1000 à Dieppe.

Quelque soit le nombre, cette journée d'action est révélatrice du malaise que suscite cette réforme du code du travail. Ce projet de loi inquiète pas seulement les travailleurs, il interpelle également les plus jeunes, lycéens et étudiants, qui sont descendus eux-aussi dans la rue à l'appel des mouvements estudiantins, comme l'UNEF.

Aucun incident notable n'a été signalé, si ce n'est que certains manifestants s'en sont pris à la permanence du Parti socialiste à Rouen (jet de peinture et d'oeufs) et à Dieppe. Au Havre, c'est le local du MEDEF, le syndicat patronal, qui a été pris pour cible. Ces actions ont été critiquées sur les réseaux sociaux. Ainsi, concernant la permanence du PS, Patrick Chabert, conseiller municipal d'opposition à Rouen, a estimé sur son compte Twitter que "rien ne justifie de telles dégradations". Le PS, lui, n'a pas réagi...

Contre la loi Travail:permanence Parti Socialiste prise pr cible à Rouen! Rien ne justifie de telles dégradations! pic.twitter.com/eFB5yuLx5A

— Patrick Chabert (@Chabert2014) 9 Mars 2016

Succès pour la manif du 9mars @eelvrouen et @RouenCitoyenEco mobilisés contre la #LoiTravail #ElKhomri #Rouen #eelv pic.twitter.com/66DucC5QRP

— Stéphane Martot (@regardaRouen) 9 Mars 2016