Yvelines. Reconnu coupable de vols à main armée, le jeune homme écope de trois ans de prison ferme

Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) - Entre le 5 et le 15 juillet, trois commerces ont été la cible d’un individu masqué et ganté, armé d’un long couteau de cuisine, à l'Étang-la-Ville, Chatou et Marly-le-Roi. Le malfaiteur a menacé les employés et exigé la remise du fond de caisse avant de prendre la fuite à pied.

Les policiers du commissariat de Saint-Germaine-n-Laye ont rapidement établi que le même individu était responsable de ces attaques, grâce à l’analyse des vidéos de surveillance. La tenue vestimentaire, le couteau utilisé et le mode opératoire étaient identiques.

Un tournant décisif a eu lieu le 10 juillet, lorsqu’une femme a contacté la police municipale du Pecq, inquiète du comportement étrange de son fils, âgé de 18 ans, et de la disparition d’un grand couteau de cuisine. Les recherches ont révélé de fortes ressemblances entre le jeune homme et l’auteur des extorsions.

L’analyse des données téléphoniques a montré que le téléphone du suspect était géolocalisé près du premier lieu d’attaque, le 8 juillet, et dans un périmètre proche du second lieu, bien qu’éteint pour le dernier vol.

Le père du suspect, qui avait signalé sa disparition depuis le 9 juillet, a identifié son fils sur les vidéos de surveillance du supermarché attaqué le 15 juillet, tandis que certains des effets vestimentaires qu'il portait lors du vol précédent ont été retrouvés au domicile de sa mère.

Le 18 juillet, une nouvelle tentative d’extorsion avec un couteau a eu lieu dans un bar-tabac du 14e arrondissement. La vidéo de surveillance a confirmé l’implication du même individu. Les enquêteurs ont découvert un nouveau numéro de téléphone lié au suspect, permettant de localiser le jeune homme près de la gare du Nord, dans le 10ᵉ arrondissement.

Les forces de l’ordre, en collaboration avec la Brigade d'atteintes aux biens et la Brigade anti-criminalité, ont mené une surveillance intensive de la zone. Le suspect a été interpellé en flagrant délit.

Lors de sa garde à vue, le jeune homme a avoué les quatre vols à main armée, invoquant un besoin urgent d’argent sans pour autant mentionner de fortes dettes. Un expert psychiatre a validé sa responsabilité pénale, et il a été jugé en comparution immédiate.

Le tribunal judiciaire de Versailles l’a condamné à quatre ans de prison, dont un an avec sursis probatoire. Il a été incarcéré à la maison d’arrêt de Bois-d'Arcy.