Arrivée de Mongolie en 2010, cette famille de sept personnes (un couple, ses quatre enfants âgés de 4 à 15 ans et une tante qui doit accoucher dans quelques jours) occupaient depuis un appartement géré par l'association France Terre d'asile, à Maromme, près de Rouen.
Une décision inhumaine
Selon lui, France Terre d'Asile « a pris là une décision inhumaine », puisque l' Etat supprime les subventions quand un appartement de cette association est occupé par des déboutés du droit d'asile, « sans qu'aucune proposition de relogement pérenne ne soit proposée, ni par l' Etat, ni par France Terre d'Asile ».
Le comité de soutien demande le relogement au plus vite
« France Terre d'asile a donc expulsé de leur logement cette famille alors même que l'examen de leur situation n'est pas achevé. De plus, le jugement de la demande légitime faite auprès de la justice de suspendre l'avis d'expulsion jusqu'aux vacances d'été, afin que les quatre enfants scolarisés sur Maromme puissent finir l'année scolaire, n'a pas été rendu puisque la décision ne sera donnée donnée que le 4 Mai. L'association France Terre d'Asile n'a donc pas souhaité attendre la réponse définitive du Tribunal de Grande Instance.»
Enfin, le comité de soutien juge insupportable la manière dont l'expulsion a été effectuée.
« L'huissier est venu lorsque les enfants étaient à l'école, et les parents à leur cours de français, la tante étant à ce moment-là à l'hôpital. Les huissiers sont malgré tout entrés dans l'appartement, l'ont vidé et ont fait changer les serrures. A son retour, la famille a réalisé qu'elle n' avait plus de toit sur la tête en découvrant l'avis d'expulsion placardé sur la porte ».
Dans un communiqué, publié ce lundi matin, « le comité demande le relogement au plus vite de toute la famille dans un appartement à Maromme afin que les 4 enfants scolarisés puissent poursuivre leur scolarité sereinement, auprès des enseignants et des camarades qu'ils connaissent.»
* Le comité de soutien est composé de personnels du collège Alain et de l'école élémentaire Delbos, de parents d'élèves de l'école et du collège, de la FCPE du collège Alain, de RESF Agglo de Rouen, et d'une adjointe au maire de Maromme.