EXPOSITION. Le Centre d’Art Contemporain de la Matmut à Saint-Pierre-de-Varengeville (Seine-Maritime) accueille jusqu’au 27 septembre "L’exception et le silence de l’artiste Odon".
Une visite commentée de cette exposition aura lieu ce dimanche 2 août, à 15 heures. L’accès se fait sans réservation. Durée : 1 heure.
La visite commentée est gratuite, comme l’ensemble des activités proposées au sein de ce lieu unique en Normandie. A noter que des ateliers dédiés aux enfants auront lieu les samedis 22 août et 12 septembre, à 14H (inscriptions au 02 35 05 61 71).
Une visite commentée de cette exposition aura lieu ce dimanche 2 août, à 15 heures. L’accès se fait sans réservation. Durée : 1 heure.
La visite commentée est gratuite, comme l’ensemble des activités proposées au sein de ce lieu unique en Normandie. A noter que des ateliers dédiés aux enfants auront lieu les samedis 22 août et 12 septembre, à 14H (inscriptions au 02 35 05 61 71).
Pour en savoir plus sur l'artiste
Guy Houdoin (né en 1940 au Mans), sort diplômé en 1961 de l’école des beaux-arts de Tours. Il est alors fasciné par les œuvres de Piet Mondrian et de Jackson Pollock qui restent pour lui les « deux ailes de l’oiseau ». Il réalise de nombreux voyages en Europe, aux États- Unis, en Inde et, parallèlement, s’installe à Nogent-sur-Marne où il réhabilite une ancienne imprimerie en atelier et résidence.
En 1985, il est frappé par un arrêt cardiaque mais réussit à reprendre ses activités et à renouveler profondément son art. Il délaisse l’angoisse et le tragique de ses œuvres précédentes, habitées par son double, à la fois magicien et souverain, nommé Patak. Il choisit un nom d’artiste : il sera désormais Odon, en souvenir de celui qui, connu sa bonté et sa patience, fut, en tant que deuxième abbé du monastère de Cluny, l’un des grands guides spirituels du premier âge féodal et, en tant que lettré et musicien, l’une des principales figures intellectuelles du Xe siècle.
Le nom de Odon évoque l’ode (la poésie) et le don (la générosité). Il affirme le désir de l’artiste d’une paix intérieure, des recherches formelles et des pèlerinages pensés. Son anagramme est nodo, qui, en italien, signifie nœud. Surmontant accidents de santé et deuils, Odon a choisi la vertu de l’Espérance.
Odon tresse, tisse, trame des bandes de papier coloré pour obtenir des œuvres rayonnantes et harmonieuses. Le léger papier kraft est peint recto verso puis découpé. Les bandes sont vrillées, roulées sur elles-mêmes. L’artiste les tord, les torsade, les transforme en fines cordelettes terminées par une partie non tordue qui rappelle une feuille de ginkgo.
Les œuvres de Odon évoquent des coquilles spiralées ou des conques marines dans lesquelles on écoute la marée, des toiles d’araignées, des crosses, des tourbillons paisibles et des labyrinthes... Elles suggèrent discrètement, le Temps, ainsi que des cadences et des rythmes musicaux.
Les tressages sont des jeux sérieux, exprimant une justesse ludique, une logique joyeuse, une méthode allègre, une ferveur. Le rayonnement des torsions est une circulation de l’énergie dépensée pour les produire, un progrès, une expansion qui refuse la dispersion, une gloire discrète, une splendeur retenue.
La palette de Odon s’est peu à peu enrichie. Dans le dédale des tressages, la couleur apparait insoupçonnée, illimitée, ambiguë, diaprée. Odon crée un mélange optique d’innombrables points, d’atomes, d’éléments multicolores, juxtaposés, croisés, enchevêtrés, intenses. La création de Odon s’écarte du « pittoresque » mais exprime le « pictural ». Mon atelier est mon univers ; tout l’univers est dans mon atelier, dit-il. Il avance vers le cosmos, vers l’illimité, explorant sa propre intimité pour se changer.
C’est ainsi que, comme l’âme mobile de ses recherches, ses œuvres sont toujours abouties et jamais finies.
En 1985, il est frappé par un arrêt cardiaque mais réussit à reprendre ses activités et à renouveler profondément son art. Il délaisse l’angoisse et le tragique de ses œuvres précédentes, habitées par son double, à la fois magicien et souverain, nommé Patak. Il choisit un nom d’artiste : il sera désormais Odon, en souvenir de celui qui, connu sa bonté et sa patience, fut, en tant que deuxième abbé du monastère de Cluny, l’un des grands guides spirituels du premier âge féodal et, en tant que lettré et musicien, l’une des principales figures intellectuelles du Xe siècle.
Le nom de Odon évoque l’ode (la poésie) et le don (la générosité). Il affirme le désir de l’artiste d’une paix intérieure, des recherches formelles et des pèlerinages pensés. Son anagramme est nodo, qui, en italien, signifie nœud. Surmontant accidents de santé et deuils, Odon a choisi la vertu de l’Espérance.
Odon tresse, tisse, trame des bandes de papier coloré pour obtenir des œuvres rayonnantes et harmonieuses. Le léger papier kraft est peint recto verso puis découpé. Les bandes sont vrillées, roulées sur elles-mêmes. L’artiste les tord, les torsade, les transforme en fines cordelettes terminées par une partie non tordue qui rappelle une feuille de ginkgo.
Les œuvres de Odon évoquent des coquilles spiralées ou des conques marines dans lesquelles on écoute la marée, des toiles d’araignées, des crosses, des tourbillons paisibles et des labyrinthes... Elles suggèrent discrètement, le Temps, ainsi que des cadences et des rythmes musicaux.
Les tressages sont des jeux sérieux, exprimant une justesse ludique, une logique joyeuse, une méthode allègre, une ferveur. Le rayonnement des torsions est une circulation de l’énergie dépensée pour les produire, un progrès, une expansion qui refuse la dispersion, une gloire discrète, une splendeur retenue.
La palette de Odon s’est peu à peu enrichie. Dans le dédale des tressages, la couleur apparait insoupçonnée, illimitée, ambiguë, diaprée. Odon crée un mélange optique d’innombrables points, d’atomes, d’éléments multicolores, juxtaposés, croisés, enchevêtrés, intenses. La création de Odon s’écarte du « pittoresque » mais exprime le « pictural ». Mon atelier est mon univers ; tout l’univers est dans mon atelier, dit-il. Il avance vers le cosmos, vers l’illimité, explorant sa propre intimité pour se changer.
C’est ainsi que, comme l’âme mobile de ses recherches, ses œuvres sont toujours abouties et jamais finies.