Enquête éclair des policiers de la brigade criminelle de la sûreté départementale de Seine-Maritime. L'un des deux malfaiteurs qui avaient braqué vendredi 23 novembre vers 20 heures un bar-tabac-presse à l'enseigne Plein Sud, rue André-Maurois à Maromme, dans la banlieue de Rouen, a été interpellé en fin de semaine et placé en détention provisoire à la maison d'arrêt de Rouen.
L'homme encagoulé, ganté et armé avait fait irruption chez le buraliste et, avec son complice, avait fait main basse sur le contenu du tiroir-caisse (il contenait 1000 euros environ) et sur une centaine de cartouhes de cigarettes. Les deux hommes avaient pris la fuite à bord d'une voiture dont les plaques d'immatriculation étaient cachées par du ruban adhésif.
Un précieux témoignage
Un détail qui n'était pas passé inaperçu aux yeux d'un témoin. Ce dernier avait eu alors la présence d'esprit de suivre le véhicule suspect. Et de constater, arrivé sur l'A 150, en direction de Barentin, que les deux occupants retiraient les auto-collants, ce qui lui avait permis de lire distinctement les numéros minéralogiques et de les communiquer aux services de police. Un précieux renseignement qui devait permettre aux enquêteurs de faire avancer l'enquête. Le propriétaire du véhicule, un homme de 28 ans et domicilié à Sotteville-lès-Rouen, était rapidement identifié, localisé et placé sous surveillance.
Mis en examen et écroué
Ainsi, mercredi 5 décembre, à l'heure du laitier (vers 6 heures), le suspect était interpellé à son domicile par les policiers qui lui signifiaient son placement en garde à vue. Une perquisition était effectuée aussitôt et permettait de découvrir une partie du butin en cigarettes provenant du hold-up ainsi qu'une malette ayant contenu un pistolet automatique à gaz.
Au cours de l'interrogatoire, le jeune homme, sans emploi, a nié être l'auteur de ce braquage. Il a néanmoins été déféré devant le magistrat de permanence du parquet de Rouen qui l'a mis en examen pour vol avec arme. Il a été écroué dans la soirée à la prison Bonne Nouvelle à Rouen. Une information judiciaire a été ouverte afin de permettre aux enquêteurs de poursuivre leurs investigations sur commission rogatoire. Le complice, lui, n'a pas été identifié.