Les enquêteurs de la police judiciaire de Rouen ont travaillé pendant quatre mois d'arrache-pied, évacuant les pistes les unes après les autres (Photo d'illustration)
Quatre mois que le Service régional de police judiciaire de Normandie travaillait d'arrache-pied sur cette troublante affaire : le meurtre du Dr Fabre, un médecin psychiatre retrouvé mort le 17 octobre dernier à Rouen. Le praticien a été tué de plusieurs coups de couteau dans le hall d'entrée de l'immeuble qui abritait son cabinet, rue Beffroi. Un meurtre inexplicable tant la victime, selon ses proches, ne se connaissait pas d'ennemi.
En l'absence de témoins et d'éléments probants recueillis sur la scène de crime, les enquêteurs ont ouvert toutes les hypothèses. Toutes les pistes ont été examinées les unes après les autres. Certaines ont été abandonnées. Les enquêteurs ont passé au crible l'ensemble des fiches des patients du Dr Fabre, anciens et nouveaux. Un véritable travail de fourmi qui a fini par payer.
Son téléphone localisé à Rouen le jour du crime
Les hommes du commissaire divisionnaire Philippe Ménard, patron du SRPJ, sont arrivés ainsi à s'intéresser à un ancien médecin généraliste qui connaissait le Dr Fabre pour avoir été son client dans les années 1990. Cet homme, né en 1964 dans la région de Louviers (Eure), a fait ses études de médecine à Rouen. Il aurait exercé quelque temps à Rouen, avant d'aller s'installer en Bretagne, dans un gros bourg de 2600 habitants de l'Ile-et-Vilaine. C'est d'ailleurs que là, à son domicile, que le suspect a été interpellé mardi matin, avant d'être ramené à Rouen pour être placé en garde à vue.
Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont découvert que cet ancien médecin était en Seine-Maritime le jour du crime. Son téléphone portable a déclenché plusieurs réémetteurs dans l'agglomération de Rouen. Et il aurait été localisé dans le centre-ville. Les policiers ont également établi qu'il avait passé la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 octobre 2013, dans une chambre d’hôtel à Rouen. Et qu'il aurait appelé le Dr Fabre depuis une cabine téléphonique le matin du crime.
Mis en examen pour assassinat
Tous ces éléments mis bout à bout ont fini par convaincre les enquêteurs qu'ils tenaient un témoin capital. « D'autres investigations, à partir de l'utilisation de technologies modernes nous ont permis de croiser nos informations », souligne Jean-Claude Belot, procureur de la République adjoint.
Toujours est-il que le suspect a été longuement auditionné depuis son arrestation. « Il ne dit pas grand chose, voire rien sur les faits qui lui sont reprochés. Il dit ne pas comprendre pourquoi il a été placé en garde à vue, car selon lui il n'a rien fait. Il a même déclaré au début de son interrogatoire qu'il ne connaissait pas le Dr Fabre », relate le magistrat.
Il encourt la réclusion à perpétuité
Déféré au palais de justice de Rouen ce jeudi en début d'après-midi, l'auteur présumé du meurtre du psychiatre rouennais a été mis en examen pour assassinat. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le juge des libertés et de la détention (JLD) a suivi les réquisitions du procureur de la République qui a demandé son placement en détention provisoire.
Jean-Claude Bellot se veut prudent néanmoins dans cette affaire : « nous n'avons que des éléments qui convergent vers lui, mais aucune preuve matérielle... »
En l'absence de témoins et d'éléments probants recueillis sur la scène de crime, les enquêteurs ont ouvert toutes les hypothèses. Toutes les pistes ont été examinées les unes après les autres. Certaines ont été abandonnées. Les enquêteurs ont passé au crible l'ensemble des fiches des patients du Dr Fabre, anciens et nouveaux. Un véritable travail de fourmi qui a fini par payer.
Son téléphone localisé à Rouen le jour du crime
Les hommes du commissaire divisionnaire Philippe Ménard, patron du SRPJ, sont arrivés ainsi à s'intéresser à un ancien médecin généraliste qui connaissait le Dr Fabre pour avoir été son client dans les années 1990. Cet homme, né en 1964 dans la région de Louviers (Eure), a fait ses études de médecine à Rouen. Il aurait exercé quelque temps à Rouen, avant d'aller s'installer en Bretagne, dans un gros bourg de 2600 habitants de l'Ile-et-Vilaine. C'est d'ailleurs que là, à son domicile, que le suspect a été interpellé mardi matin, avant d'être ramené à Rouen pour être placé en garde à vue.
Au cours de leurs investigations, les enquêteurs ont découvert que cet ancien médecin était en Seine-Maritime le jour du crime. Son téléphone portable a déclenché plusieurs réémetteurs dans l'agglomération de Rouen. Et il aurait été localisé dans le centre-ville. Les policiers ont également établi qu'il avait passé la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 octobre 2013, dans une chambre d’hôtel à Rouen. Et qu'il aurait appelé le Dr Fabre depuis une cabine téléphonique le matin du crime.
Mis en examen pour assassinat
Tous ces éléments mis bout à bout ont fini par convaincre les enquêteurs qu'ils tenaient un témoin capital. « D'autres investigations, à partir de l'utilisation de technologies modernes nous ont permis de croiser nos informations », souligne Jean-Claude Belot, procureur de la République adjoint.
Toujours est-il que le suspect a été longuement auditionné depuis son arrestation. « Il ne dit pas grand chose, voire rien sur les faits qui lui sont reprochés. Il dit ne pas comprendre pourquoi il a été placé en garde à vue, car selon lui il n'a rien fait. Il a même déclaré au début de son interrogatoire qu'il ne connaissait pas le Dr Fabre », relate le magistrat.
Il encourt la réclusion à perpétuité
Déféré au palais de justice de Rouen ce jeudi en début d'après-midi, l'auteur présumé du meurtre du psychiatre rouennais a été mis en examen pour assassinat. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Le juge des libertés et de la détention (JLD) a suivi les réquisitions du procureur de la République qui a demandé son placement en détention provisoire.
Jean-Claude Bellot se veut prudent néanmoins dans cette affaire : « nous n'avons que des éléments qui convergent vers lui, mais aucune preuve matérielle... »