"Entre les normes et les agriculteurs, il est temps de comprendre que les agriculteurs sont plus importants", a déclaré Bruno Le Maire, aux agriculteurs et visiteurs sur le stand du département de l'Eure (Photo@CD27)
C'est ce lundi midi que le stand de l'Eure a été officiellement inauguré par Sébastien Lecornu, président du Departement. Une inauguration qui a généré un "bouchon" XXL au cœur du Pavillon 7 puisqu'une foule particulièrement dense était présente.
De nombreux élus du Département, des personnalités du monde agricole étaient là mais aussi de nombreux visiteurs du salon qui se sont spontanément arrêtés pour apercevoir et écouter Bruno Le Maire. Le député de l'Eure et ancien Ministre de l'agriculture (et candidat à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle de 2017) a raconté avec humour son émotion particulière à cet instant précis : "Si on m'avait dit, il y a quelques années, que je serai accueilli au stand du Département de l'Eure par Sébastien, devenu Président, je ne l'aurai pas cru ! Mais j'en suis absolument ravi et, je vous le dis : vous avez un grand Président !"
Jean-Pierre Castaldi invité surprise
Bruno Le Maire qui avait en effet recruté très jeune Sébastien Lecornu pour intégrer son cabinet au secrétariat des affaires européennes puis au Ministère de l'Agriculture avait donc le sourire pour inaugurer le stand de l'Eure sous l'objectif de nombreuses caméras.
Il faut dire qu'il n'était pas le seul "people" sur le stand puisqu'un autre Eurois était présent, Jean-Pierre Castaldi, venu amicalement "passer une tête".
Dans un style moins léger que la filmographie de Jean-Pierre Castaldi, Bruno Le Maire est rapidement revenu aux choses sérieuses et a délivré un message clair aux visiteurs et aux agriculteurs : "Entre les normes et les agriculteurs, il est temps de comprendre que les agriculteurs sont plus importants. Il est temps de faire comprendre aussi à l'administration qu'elle doit être au service des agriculteurs. Il est temps enfin d'expliquer aussi aux distributeurs et aux transformateurs qu'il faut plus d'argent pour les producteurs. Si on a le courage de prendre les décisions devant lesquelles on recule depuis 30 ans alors on retrouvera une agriculture française forte."
Gros plan sur les filières courtes
Plus tôt dans la matinée, le stand de l'Eure a accueilli une table ronde sur les filières courtes avec notamment Colombe Rabourg, responsable circuits courts à la chambre d’agriculture de l’Eure, Amandine Mercier qui produit des frites fraîches "made in Eure" et Edouard Chedru, créateur du site internet "Fourche et Fourchette" qui propose le plus court chemin du champ à l’assiette.
Une matinée très suivie, preuve s'il en était besoin que les filières courtes suscitent l'intérêt et représentent une piste d'avenir pour les producteurs locaux. C'est Marie-Christine Joint-Lambert, vice-présidente du conseil départemental de l’Eure chargée des affaires agricoles, qui a conclu cette table ronde "qui a montré combien la filière courte, les producteurs mais aussi les collectivités et les élus, sont motivés et pleins d’espoir".
De nombreux élus du Département, des personnalités du monde agricole étaient là mais aussi de nombreux visiteurs du salon qui se sont spontanément arrêtés pour apercevoir et écouter Bruno Le Maire. Le député de l'Eure et ancien Ministre de l'agriculture (et candidat à la primaire de la droite pour l'élection présidentielle de 2017) a raconté avec humour son émotion particulière à cet instant précis : "Si on m'avait dit, il y a quelques années, que je serai accueilli au stand du Département de l'Eure par Sébastien, devenu Président, je ne l'aurai pas cru ! Mais j'en suis absolument ravi et, je vous le dis : vous avez un grand Président !"
Jean-Pierre Castaldi invité surprise
Bruno Le Maire qui avait en effet recruté très jeune Sébastien Lecornu pour intégrer son cabinet au secrétariat des affaires européennes puis au Ministère de l'Agriculture avait donc le sourire pour inaugurer le stand de l'Eure sous l'objectif de nombreuses caméras.
Il faut dire qu'il n'était pas le seul "people" sur le stand puisqu'un autre Eurois était présent, Jean-Pierre Castaldi, venu amicalement "passer une tête".
Dans un style moins léger que la filmographie de Jean-Pierre Castaldi, Bruno Le Maire est rapidement revenu aux choses sérieuses et a délivré un message clair aux visiteurs et aux agriculteurs : "Entre les normes et les agriculteurs, il est temps de comprendre que les agriculteurs sont plus importants. Il est temps de faire comprendre aussi à l'administration qu'elle doit être au service des agriculteurs. Il est temps enfin d'expliquer aussi aux distributeurs et aux transformateurs qu'il faut plus d'argent pour les producteurs. Si on a le courage de prendre les décisions devant lesquelles on recule depuis 30 ans alors on retrouvera une agriculture française forte."
Gros plan sur les filières courtes
Plus tôt dans la matinée, le stand de l'Eure a accueilli une table ronde sur les filières courtes avec notamment Colombe Rabourg, responsable circuits courts à la chambre d’agriculture de l’Eure, Amandine Mercier qui produit des frites fraîches "made in Eure" et Edouard Chedru, créateur du site internet "Fourche et Fourchette" qui propose le plus court chemin du champ à l’assiette.
Une matinée très suivie, preuve s'il en était besoin que les filières courtes suscitent l'intérêt et représentent une piste d'avenir pour les producteurs locaux. C'est Marie-Christine Joint-Lambert, vice-présidente du conseil départemental de l’Eure chargée des affaires agricoles, qui a conclu cette table ronde "qui a montré combien la filière courte, les producteurs mais aussi les collectivités et les élus, sont motivés et pleins d’espoir".
Ce mardi 1er mars, les visiteurs pourront rencontrer les porteurs des deux premiers projets eurois inscrits sur la plateforme.
• Philippe Cocagne rêve d'un "food truck à glaces". Installés à Saint-Jean-de-la-Léqueraye, sur le canton de Beuzeville, Philippe et Isabelle Cocagne, élèvent 110 vaches. Avec une partie de la production laitière, ils font des glaces, à la ferme, « sans colorant ni conservateur et encore moins d’arôme artificiel », souligne Philippe Cocagne.
Les glaces du Bois-Louvet sont vendues à la ferme mais aussi dans une poignée de points de vente, à Pont-Audemer, Caen ou encore Honfleur.
Pour aller encore plus loin, les agriculteurs glaciers souhaitent surfer sur une tendance très actuelle : le food truck « qui va permettre d’aller encore plus qu’aujourd’hui au devant de nos clients, en respectant évidemment toutes les normes, notamment de chaîne du froid ». C’est sur une camionnette de collection, une Citroën type H, le fameux Tub, que Philippe Cocagne a jeté son dévolu. Coût de l’investissement environ 25 000 € pour lequel Philippe Cocagne croit aux vertus du financement participatif.
• Michel Galmel, nature et culture en harmonie. A la ferme des Ruelles à Tilly près de Vernon, Michel Galmel a une conviction forte : celle que l’homme ne doit pas toujours tenter de dominer à tout prix la nature et qu’au contraire, il y a plus à gagner en composant avec elle.
Sur son exploitation, d’une taille modeste (60 ha), cet agriculteur applique des recettes scientifiques éprouvées ou récentes, visant à trouver l’harmonie avec le milieu naturel. Insectes et plantes deviennent des alliés de culture. La faune n’est pas repoussée mais au contraire protégée.
Le sol n’est plus profondément entaillé mais laissé aux bons soins des cycles de la nature. Bref une agriculture raisonnée, qui a trouvé son équilibre économique mais que Michel Galmel souhaite encore développer. Avec un verger forêt tout d’abord mêlant fruitiers et légumes sur une même surface, reproduisant ainsi l’écosystème d’une forêt et limitant considérablement les apports en intrants chimiques (principe de la permaculture). Et un jardin type médiéval ensuite, toujours implanté sur l’exploitation et qui serait ouvert au public.
« Ces deux projets me tiennent particulièrement à cœur. Ils s’inscrivent dans une démarche durable, raisonnée et de conservation. J’espère qu’ils susciteront l’envie chez certains d’investir localement ».
Les glaces du Bois-Louvet sont vendues à la ferme mais aussi dans une poignée de points de vente, à Pont-Audemer, Caen ou encore Honfleur.
Pour aller encore plus loin, les agriculteurs glaciers souhaitent surfer sur une tendance très actuelle : le food truck « qui va permettre d’aller encore plus qu’aujourd’hui au devant de nos clients, en respectant évidemment toutes les normes, notamment de chaîne du froid ». C’est sur une camionnette de collection, une Citroën type H, le fameux Tub, que Philippe Cocagne a jeté son dévolu. Coût de l’investissement environ 25 000 € pour lequel Philippe Cocagne croit aux vertus du financement participatif.
• Michel Galmel, nature et culture en harmonie. A la ferme des Ruelles à Tilly près de Vernon, Michel Galmel a une conviction forte : celle que l’homme ne doit pas toujours tenter de dominer à tout prix la nature et qu’au contraire, il y a plus à gagner en composant avec elle.
Sur son exploitation, d’une taille modeste (60 ha), cet agriculteur applique des recettes scientifiques éprouvées ou récentes, visant à trouver l’harmonie avec le milieu naturel. Insectes et plantes deviennent des alliés de culture. La faune n’est pas repoussée mais au contraire protégée.
Le sol n’est plus profondément entaillé mais laissé aux bons soins des cycles de la nature. Bref une agriculture raisonnée, qui a trouvé son équilibre économique mais que Michel Galmel souhaite encore développer. Avec un verger forêt tout d’abord mêlant fruitiers et légumes sur une même surface, reproduisant ainsi l’écosystème d’une forêt et limitant considérablement les apports en intrants chimiques (principe de la permaculture). Et un jardin type médiéval ensuite, toujours implanté sur l’exploitation et qui serait ouvert au public.
« Ces deux projets me tiennent particulièrement à cœur. Ils s’inscrivent dans une démarche durable, raisonnée et de conservation. J’espère qu’ils susciteront l’envie chez certains d’investir localement ».
Au programme de ce mardi 1er mars
10H00 : Inauguration du Pôle Normand avec le nouveau Président de Région Hervé Morin.
14h00 : Crowdfunding , agriculture et Mimosa
Avec l’émergence de sites comme Touscoprod, MyMajorCompany, Kisskissbankbank ou encore Ulule, le financement participatif prend de l’ampleur. Dans ce paysage encore récent, l’un des derniers venus, MiiMosa, retient l’attention puisqu’il s’adresse uniquement aux acteurs de l’agriculture et de l’alimentation. Plusieurs projets eurois seront ainsi portés par ce canal et même soutenus directement par le Département. Une première nationale.
14h00 : Crowdfunding , agriculture et Mimosa
Avec l’émergence de sites comme Touscoprod, MyMajorCompany, Kisskissbankbank ou encore Ulule, le financement participatif prend de l’ampleur. Dans ce paysage encore récent, l’un des derniers venus, MiiMosa, retient l’attention puisqu’il s’adresse uniquement aux acteurs de l’agriculture et de l’alimentation. Plusieurs projets eurois seront ainsi portés par ce canal et même soutenus directement par le Département. Une première nationale.