Yvelines. Un ressortissant tunisien condamné pour « apologie d'un acte de terrorisme » en marge des JO de Paris


Publié le Mardi 2 Juillet 2024 à 12:13

Un homme de 33 ans a été interpellé dans les Yvelines pour avoir publié sur Facebook des photos de sportifs israéliens assassinés lors des JO de Munich en 1972, en lien avec le logo des Jeux Olympiques de Paris. Il a été condamné à 9 mois de prison ferme par le tribunal judiciaire de Versailles.



Le trentenaire a nété écroué à l'issue du jugement le condamnant à neuf mois d'emprisonnement - Illustration © Adobe Stock
Le trentenaire a nété écroué à l'issue du jugement le condamnant à neuf mois d'emprisonnement - Illustration © Adobe Stock
Un ressortissant tunisien a été condamné à neuf mois de prison ferme par le tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines), pour « apologie d'un acte de terrorisme » et « détention d'un faux document administratif ». 

Le 9 janvier dernier, la plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements (Pharos) avait été saisie suite au dépôt par des internautes d’un signalement classé dans la catégorie « Terrorisme ».

Référence à l'attentat des JO de Munich en 1972

Une image avec le logo des Jeux Olympiques de Paris 2024, associée aux photographies des 11 otages israéliens exécutés par des membres de l'organisation palestinienne Septembre noir lors des jeux de Munich en 1972, avait été publiée sur une page Facebook. Le titre de cette publication, écrit en hébreu, pouvait être traduit par « Bienvenue à Munich 2024 ».

L’enquête de l’Office anti-cybercriminalité a permis d’identifier l’auteur de cette publication sur le réseau social. Il s’agit d’un Tunisien de 33 ans en situation irrégulière, demeurant au Mesnil-Le-Roi (Yvelines). « Le groupe de voie publique du commissariat de Sartrouville a été chargé de poursuivre les investigations, avec notamment des surveillances techniques et humaines, dans le but de cerner l’environnement de l’objectif et de connaître ses habitudes de vie », indique une source policière.

Il nie les faits

Interpellé le 26 juin dernier sur son lieu de travail, une boulangerie de Pontoise, dans le Val-d'Oise, le suspect a été placé en garde à vue. Lors de la perquisition à son domicile, du matériel informatique et des téléphones portables ont été saisis, ainsi qu'une fausse carte de résident à son nom.

Longuement entendu par les enquêteurs, le mis en cause a nié les faits reprochés. L'expertise psychologique à laquelle il a été soumis n'a décelé aucun trouble psychique.

9 mois de prison ferme

Après prolongation de sa garde à vue, il a été déféré et jugé en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Versailles. Prenant au sérieux la menace portée par le prévenu, le tribunal a prononcé à son encontre une peine de neuf mois d’emprisonnement avec mandat de dépôt.

De son côté, le préfet des Yvelines lui a notifié une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Le trentenaire sera placé en centre de rétention dès sa sortie de prison en vue d'une éventuelle reconduite à la frontière.

 


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